S T R A N G E R S   F R O M   H E L L 

Les spoilers sont écrits en blanc entre crochets, vous pouvez donc lire sans crainte.

H I S T O I R E 

Strangers From Hell est un drama qui nous emmène au cœur du Studio Eden dans lequel Yoon Jong Woo, jeune homme de 27 ans arrivant tout juste à Séoul, emménage après avoir été convaincu par le faible prix du loyer.

Au fil des épisodes, nous suivons la véritable descente aux enfers du garçon, qui subit une pression psychologique constante de la part des autres protagonistes. Que ce soit à cause de regards, de sourires, de paroles ou d’une simple présence, Yoon Jong Woo ne tarde pas à comprendre que ses colocataires n’ont rien de normal et sont tous plus étranges les uns que les autres. Entre une propriétaire un peu trop bavarde, des jumeaux [tueurs de chats], un pervers sous surveillance électronique et un dentiste dérangé mais à l’apparence tout à fait ordinaire, notre protagoniste principal a de quoi avoir peur, et nous aussi. 

Le drama ne comprenant que dix épisodes, l'histoire et ses enjeux se mettent rapidement en place. Nous comprenons très vite que tous ces mystérieux personnages prennent un malsain plaisir à torturer et assassiner toutes les personnes qui se trouvent de près ou de loin sur leur chemin, leur cible étant principalement les nouveaux occupants de la chambre 303. 

Si les premiers épisodes m’ont captivé de par leurs rebondissements et rythme soutenu, je regrette de ne pas pouvoir en dire autant du reste du drama. Je m’attendais à plus d’action, mais c’est l’aspect psychologique qui a pris le dessus sur tout le reste en milieu d’histoire. Je ne dis pas que c’est une mauvaise chose puisque le drama est un thriller. C’est donc plutôt cohérent, mais pour quelqu’un comme moi qui adore ce genre, je n'ai pas autant accroché que ce que j’aurais pensé. Les premiers épisodes m’ont fait attendre des rebondissements qui n’ont pas eu lieu, ou plutôt ont eu lieu à la toute fin. Toutefois, si je dois me prononcer uniquement sur l’aspect psychologique du drama, je le trouve particulièrement bien mené. Il règne constamment une ambiance malsaine et pesante et il est impossible de prédire les intentions des résidents du studio, ce qui nous tient en haleine jusqu'à la fin. 

Enfin, je vais parler brièvement du dénouement du drama, qui ne m'a absolument pas étonnée puisque je m'y attendais. Il est en accord avec l'aspect psychologique mis en avant par l'histoire, et je trouve que c'est plutôt une bonne conclusion.      

P E R S O N N A G E S

Yoon Jong Woo est un jeune homme d’un naturel calme, qui a tendance à refouler au plus profond de lui ses émotions même s’il n’a qu’une envie : les laisser exploser. S’il arrive à se contenir pendant la majeure partie du drama, nous devinons vite qu’il finira par craquer en raison de la pression qu’il subit et qui n’est pas seulement due à ses étranges colocataires. En effet, le comportement de son chef et de ses collègues de travail vire quasiment au harcèlement quotidien. Sans même se rendre compte du malaise qu’ils provoquent chez le jeune homme, ces derniers se permettent constamment de lui faire des remarques sur le studio dans lequel il réside et sur son mode de vie de manière plus générale. C’est un aspect du drama que j’ai particulièrement apprécié puisqu’il nous montre à quel point l’ignorance des autres et leurs paroles infondées ou prononcées à la légère peuvent blesser et détruire intérieurement une personne qui, suivant sa personnalité, peut subir ce mal-être sans émettre la moindre contestation, et ce jusqu’à laisser finalement ses émotions prendre le dessus et atteindre le point de non-retour.   

Pour ce qui est des colocataires du Studio Eden, je dois bien avouer que leur imprévisibilité m’a particulièrement frappée. Il est impossible de savoir à quoi s’en tenir avec eux, leur comportement étrange n’ayant aucune limite. Pour cause, [j’ai été assez surprise par la mort soudaine de l’un d’entre eux dès le deuxième épisode ainsi que de celle de l’un des jumeaux un peu plus tard]. 

Le protagoniste qui m’a fait le plus d’effet reste le dentiste, Seo Moon Jo. Un psychopathe à l’état pur qui ne cherche en aucun cas à justifier ses pulsions meurtrières. Je trouve dommage que le drama ne nous en ait pas plus appris sur lui, mais je me contente plutôt bien de ses quelques répliques philosophiques et tirades psychologiques qui nous invitent à réfléchir sur la nature humaine.  

Les personnages plus secondaires étaient quant à eux plus ou moins appréciables. J’ai particulièrement bien aimé la ténacité de l’inspectrice Seo Jung Hwa, qui a tout de suite compris que quelque chose d’étrange se tramait dans le studio et n’a cessé de creuser pour en savoir plus. L'incompétence des inspecteurs est souvent récurrente dans les dramas policiers, mais l'investissement de la jeune femme démonte ce cliché ; [et je suis contente qu’elle s’en soit sortie à la fin]. 

Le reste du casting m’a en revanche laissé indifférente. Entre les collègues de travail indiscrets de Yoon Jong Woo, son supérieure hypocrite qui prétend ne lui vouloir que du bien et sa petite-amie trop préoccupée par ses propres ennuis professionnels pour prendre au sérieux les inquiétudes du jeune homme, certaines scènes n’étaient pas particulièrement utiles au développement de l’histoire. 

 C O N C L U S I O N 

Pour conclure, je dirais que Strangers From Hell est un bon thriller psychologique. Si l’intensité du drama est particulièrement palpable pendant les premiers et derniers épisodes, l’histoire stagne un peu au milieu pour laisser place à une atmosphère plus psychologique. Toutefois, le format de dix épisodes est judicieux et nous permet de ne pas nous lasser. De manière générale, la prestation de tous les acteurs est à saluer, ils ont chacun rempli leur rôle, avec une mention spéciale pour Lee Dong Wook, qui m’a bien souvent donné la chair de poule !

Ma note : 8/10

Histoire : 3,5/4

Intrigue : 0,75/1

Originalité : 0,75/1

Réalisation : 1/1

Dénouement : 1/1

Personnages : 2,25/3

Développement : 0,5/1

Acting : 1/1

Appréciation personnelle : 0,75/1

Appréciation générale : 1,5/2

OST : 0,75/1